Le film est au centre de ‘Monkey Sandwich’. Et pourtant, c’est un Vandekeybus pur sang : l’énergie et l’intensité expressive si typique jaillissent sur le grand écran. Tout le paysage danse. Tandis que le jeune Damien Chapelle (étudiant BA1ID) occupe la scène. Dans une ingénieuse interaction avec le film, il erre, oscillant entre solitude et bonheur, et crée son propre univers. Tantôt maniaco-euphorique, tantôt vulnérable, sans défense, en recherche, exactement comme les personnages projetés au-dessus de sa tête avec lesquels il tente d’établir un contact, en vain.
‘Monkey Sandwich’ est un engrenage de récits : dès les scènes d’ouverture hilarantes sur le mensonge du théâtre ou la folie des dirigeants surgissent des thèmes universels comme la solitude et la perte.
Vandekeybus tisse tous ces éléments en un trip envoûtant et atteint son but: fusionner cinéma et art vivant de la scène.