Visites guidées du dépôt film de la Cinematek

Tout au long du week-end du 16.11 & 17.11 s’ou­vriront exceptionnellement les portes de l’un des trois dépôts où la Cinémathèque conserve plus d’un siècle de cinéma de Belgique et d’ailleurs. Les membres de l’équipe des col­lections film vous guideront sur quelques centaines de mètres parmi les kilomètres d’étagères supportant les boîtes de films, les tables de vision, la machine à laver les films, le laboratoire nu­mérique où les films sont scannés et restaurés. Ils vous parleront de la collection, du travail quotidien et vous laisseront voir, toucher et sentir combien un film est précieux et fragile, comment sauver et res­taurer ce matériel cinématographi­que unique. En complément de la visite, une petite exposition met en lumière les différents aspects de la conser­vation de la collection.

Visites guidées du dépôt film
Rue Gray 178, 1050 Bruxelles
16.11 & 17.11 – 10:00 > 18:00
FR / NL / EN – 45′ – gratuit
Inscription obligatoire, du 04.11 au 13.11 via info@cinematek.be – 02 551 19 00 (du lundi au vendredi de 10:00 à 17:00)
Se vêtir chaudement.
Accessible aux personnes à mobilité réduite

Cinematek

En 1938, la collection de la Cinémathèque ne comprenait que trois films. 75 ans plus tard, elle se compose de 150.000 copies et négatifs de quelque 71.000 titres.
À l’instar des autres grandes cinémathèques, la Cinémathèque royale a été fondée dans le courant des années ’30. L’abandon du cinéma muet, qui n’était plus produit et qui ne fut que partiellement conservé, mit en éveil un grand nombre de ci­néphiles. À l’idée originelle des ciné- clubs – promouvoir le cinéma comme un art à part entière – s’ajouta désor­mais l’idée qu’il était nécessaire de conserver les films à l’intention des générations futures. Il importait donc que la Cinéma­thèque voie plus loin que les trois premiers films dont elle s’était por­tée garante. Ainsi, pendant 75 ans, la Cinémathèque a récupéré les co­pies auprès des distributeurs belges, à l’issue de la carrière commerciale des films. 75 ans d’acquisitions avec des moyens restreints, 75 ans de dé­marches auprès des collectionneurs et autres forains afin qu’ils abandon­nent leurs précieux trésors aux soins de la Cinémathèque.

LA CONSERVATION DES FILMS
À la température requise (5°) et avec le taux d’humidité adéquat (35 % RH). 75 ans d’identifications, d’évaluations de l’état des copies et d’inventaire. Plus de 1.300.000 heures passées à la restauration des perforations, à la préparation des copies pour les pro­jections, au contrôle des copies qui reviennent dans la collection après avoir été prêtées, et ainsi de suite.

LA RESTAURATION
75 années de transferts d’un support vers un autre, de la pellicule nitrate, hautement inflammable, vers une pellicule non inflammable, puis de la pellicule aux supports numériques. Chercher une manière de conserver les couleurs dans leur aspect origi­nel lors des transferts d’un support à l’autre.
75 ans d’installation, de calibrage et de réparation de machines. Projecteurs, tables de montage, déve- loppeuses, etc. 75 ans d’échanges et de collaborations avec les autres ciné­mathèques. Du 35 mm, 16 mm, 8 mm, 9,5 mm et 28 mm, au Blu-ray et au DCP, en passant par l’U-Matic, la VHS et la Betacam, cela représente 75 ans de supports et de formats différents. En 1938, le cinéma était la seule forme d’images en mouvement, à regarder dans une salle, ensemble. Puis, il y eut la télévision, à domicile, la vidéo, Internet, et enfin une kyrielle d’autres possibilités de consommer les images et d’emporter où bon nous semble le dispositif audiovisuel.

75 ANNÉES DE DÉFIS
Le plus récent? Réceptionner et conserver les différents formats nu­mériques, faire en sorte de rendre possible la projection des supports qui étaient les standards au siècle der­nier, tant dans leurs formats d’origine que par les moyens les plus modernes. En 75 ans, rien n’a changé de cette idée de départ: on conserve les films parce qu’ils méritent un public. Et le public, il faut parfois aller le cher­cher. Un public pour le cinéma en tant qu’art, en tant que divertissement, en tant que document ou pamphlet, pour un cinéma qui accuse, un cinéma qui reflète, qui brise les tabous. Pour un cinéma en tant que forme la plus vi­vante, et donc aussi la plus singulière, d’écriture de l’histoire.

UN PUBLIC
Un public pour un cinéma d’évasion. Un public pour les films empruntent des chemins de traverse, ou pour les­quels le marché ne montre pas ou plus d’intérêt. Un public pour des films conçus avec des techniques aujourd’hui obsolètes, mais qui font preuve d’intelligence et de sens dra­matique. Un public pour des films semblables à des ruines, à l’image de cet héritage antique auquel le temps a raboté un nez, un bras ou des cou­leurs. Un public pour les films vul­gaires et manipulateurs, mais qui proposent une vision personnelle et cohérente du monde. Un public – vous-même – parce que la collection de la Cinémathèque royale n’a pas atterri dans d’obscures oubliettes mais, bien au contraire, attend patiemment son tour dans les coulisses.

VISITES GUIDÉES
Tout au long du week-end s’ouvriront exceptionnellement les portes de l’un des trois dépôts où la Cinémathèque conserve plus d’un siècle de cinéma de Belgique et d’ailleurs.
Les membres de l’équipe des collections film vous guideront sur quelques centaines de mètres parmi les kilomètres d’étagères supportant les boîtes de films, les tables de vision, la machine à laver les films, le laboratoire numérique où les films sont scannés et restaurés. Ils vous parleront de la collection, du travail quotidien et vous laisseront voir, toucher et sentir combien un film est précieux et fragile, comment sauver et restaurer ce matériel cinématographi­que unique.
En complément de la visite, une petite exposition met en lumière les différents aspects de la conservation de la collection.

ARTE BELGIQUE FÊTE LES 75 ANS
DE LA CINEMATEK!
Du 11 au 15 novembre le magazine culturel « 50° Nord » sera diffusé depuis la CINEMATEK